Les barèmes d'invalidité existent depuis l'Antiquité, mais leurs applications aux séquelles de traumatismes psychiques ne datent véritablement que de la fin du xixe siècle, avec l'évolution des politiques sociales, l'industrialisation et les guerres européennes. La traduction en chiffres d'une souffrance psychique, si elle s'avère utile sur le plan administratif pour calculer les indemnisations, soulève des problèmes de cohérence clinique et de justice quand elle devient une contrainte rigide et sans nuances. La barèmisation s'applique en fait très mal aux psychotraumatismes.